Bonjour à tous !
Je vous présentais dans le précédent article les Ksour, ces forteresses construites dans le Dahar pour se protéger des invasions. Afin de visiter les différents sites encore existants, il nous faut sillonner les montagnes du Dahar.
Depuis Matmata, en passant par Toujane, puis Médenine et Tataouine, nous longeons donc le massif du Dahar, qui forme une véritable barrière entre la plaine côtière et le désert.
Je vous avais expliqué la présence de strates calcaires horizontales, formant des plateaux suspendus au dessus des plaines. Ces formes sont très facilement visibles du côté de Chenini et Douirat, à l’ouest de Tataouine. On se croirait en pleine Arizona. A chaque virage, on pourrait s’attendre à croiser Lucky Luke pourchassant les Dalton…
La plaine, et en arrière plan les falaises et plateaux du Dahar.
Sur l’éperon, le village de Chenini…
Vous ne le voyez pas ? Normal, tellement il est bien intégré dans le paysage, comme on dit !
Tout comme à Matmata, les montagnes sont toutes modelées par la main de l’homme, afin de contrôler au mieux les ruissellements. On retrouve ainsi les mêmes endiguements au travers de chaque ravine.
Les routes sont toutes aménagées dans les vallées (mieux vaut ne pas rouler sous orages…). Autant vous dire de suite qu’on ne roule pas vite dans la région, tant la route est sinueuse, et vallonnée.
Vallée et montagne au niveau de Chenini.
On remarque aisément les strates horizontales, au milieu du versant et sur la crête.
En vallée, il n’y a de l’herbe que dans les espaces endigués. Performant !
Moi sur un promontoire du côté de Chenini (pas de soucis, c’est très stable, y avait un camping-car juste à côté !)
Derrière moi, on observe à nouveau les strates.
D’ailleurs, vous remarquerez que la strate en milieu de versant est complètement recouverte d’un chaos rocheux…
Trace d’un éboulement considérable provenant de la crête !
Et ce paysage se prolonge ainsi à perte de vue. Illustration parfaite depuis le village de Douirat, dominant une vaste dépression refermée à nouveau par des plateaux perchés. L’impression de solitude est considérable, vu qu’il n’y a qu’un modeste village assommé par le soleil, sans aucun touriste sur les routes.
Vue sur la plaine de Douirat.
Je finis avec une petite vidéo illustrant parfaitement les paysages ‘Arizoniens’ de la région :
A bientôt !